The story of the picture :
When I entered the graveyard of Duschesne I noticed a grave isolated from the others. Two old trees surrounded the grave. I liked the view and I needed to take a picture.
At home I googled his name on the internet and I found out the short history of his life:
Le 22 octobre 2015 marquera le centième anniversaire de l’exécution de François MARSALEIX: le 4ème Corrézien fusillé pour l’exemple avec Léonard LEYMARIE (le 12 décembre 1914) et Mathieu-Léon GASPAROUX (30 juin 1915) et Léon-François PEYRICAL (9 octobre 1915).
Ces condamnations faites par des conseils de guerre aux ordres de l’Etat Major sont une honte pour l’honneur de la République et une tache ignoble sur la justice. Les pelotons d’exécution ont tué des innocents, des balles françaises ont tué des soldats français. Le nom de François Marsaleix a été gravé sur le monument aux morts de Saint-Jal, mais il n’a pas été réhabilité ! Aujourd’hui, les victimes des pelotons d’exécution n’ont toujours pas été réhabilitées : ils n’étaient pas des lâches, ils ne furent, aux côté de leurs camarades, que des victimes de la guerre.
François Marsaleix (1896-1915) François Marsaleix était né le 17 novembre 1896 au Plantadis, commune de Saint-Jal. Ses parents Martial Marsaleix et Jeanne Besse y étaient cultivateurs. De la classe 1916, il résidait au Kremlin-Bicêtre (Seine, aujourd’hui Val-de-Marne) mais fut recensé par le bureau de Tulle et doté du numéro matricule 978. Il fut appelé un an et sept mois avant son jour anniversaire puisqu’il fut incorporé le 10 avril 1915. Il arriva au corps le jour même. Après un passage au 14e R.I. (régiment de Toulouse), il rejoignit le 421e R.I. (régiment d’Avesnes, Pas-de-Calais, qui avait un dépôt à Brive), le 5 août suivant puis fut affecté à la 3e compagnie du 22e bataillon de chasseurs (B.C.), le 19 septembre de la même année. Il fut exécuté le 22 octobre 1915 en Alsace, au camp de Tinfronce, non loin d’Aubure (Haut-Rhin) pour tentative de désertion (décision du 22 octobre 1915).
Le J.M.O.( Journaux des Marches et Opérations de la Première Guerre mondiale) du 22e B.C. nous éclaire sur les circonstances qui avaient conduit à sa condamnation : François Marsaleix, puni de prison, avait déserté le 21 octobre au matin. Une patrouille de la 3e compagnie, lancée à sa poursuite, le repéra vers 16 h 30, près d’Orbey (Haut-Rhin). C’est alors que le fuyard tua, à bout portant de deux coups de fusil, le chasseur Léon André Schlier qui l’avait surpris essayant de franchir les lignes et de passer à l’ennemi. Finalement, la patrouille réussit à déloger le fugitif caché dans un buisson et à le capturer « vers le poste de Cyrille ». Il fut amené à l’état-major de la 5e Brigade puis traduit, sur ordre du lieutenant colonel qui la commande, devant un conseil de guerre spécial, réuni à 23 heures. Marsaleix fut condamné à mort le 22 octobre à 1 h 50 du matin, pour tentative de désertion puis fusillé à 7 h 30.
La municipalité de Saint-Jal, dirigée par le cultivateur Pierre Peuch, socialiste S.F.I.O. allié aux communistes du Bloc Ouvrier et Paysan, l'assimila aux « enfants de Saint-Jal morts pour la France ». Le nom du fusillé (le plus jeune mort de la commune) figura donc sur le monument dont l’inauguration eut lieu le dimanche 2 mai 1926, sous la présidence du conseiller général de Seilhac, le docteur Gustave Vidalin (sans le renfort d’aucun ministre). Le conseil municipal décida « d’inviter les parlementaires corréziens, le conseiller général, le conseiller d’arrondissement et tous les maires du canton sauf ceux qui, ayant inauguré leur monument, ont omis d’inviter le maire de Saint-Jal et de faire un banquet à l’issue de l’inauguration. » Cette liste ne fut jamais inscrite à l’ordre du jour du conseil municipal, pour adoption.
L’Association Républicaine des anciens combattants (ARAC 19), la Fédération Corrézienne de la Libre Pensée (LP19), la Ligue des droits de l’Homme et le Mouvement pour la Paix n’entendent pas renoncer à leur combat de justice et continuent à se mobiliser pour obtenir la réhabilitation collective pleine et entière de tous les fusillés pour l’exemple. Nos quatre associations invitent tous les élus de la République (Maires, Conseillers municipaux, Conseillers Départementaux, Conseillers Régionaux, Députés, Sénateurs) à prendre position en ce sens. Nous serons présents lors du rassemblement pacifiste du 11 novembre prochain devant le monument aux morts de Gentioux.
It gives me another dimension to the picture.
When I entered the graveyard of Duschesne I noticed a grave isolated from the others. Two old trees surrounded the grave. I liked the view and I needed to take a picture.
At home I googled his name on the internet and I found out the short history of his life:
Le 22 octobre 2015 marquera le centième anniversaire de l’exécution de François MARSALEIX: le 4ème Corrézien fusillé pour l’exemple avec Léonard LEYMARIE (le 12 décembre 1914) et Mathieu-Léon GASPAROUX (30 juin 1915) et Léon-François PEYRICAL (9 octobre 1915).
Ces condamnations faites par des conseils de guerre aux ordres de l’Etat Major sont une honte pour l’honneur de la République et une tache ignoble sur la justice. Les pelotons d’exécution ont tué des innocents, des balles françaises ont tué des soldats français. Le nom de François Marsaleix a été gravé sur le monument aux morts de Saint-Jal, mais il n’a pas été réhabilité ! Aujourd’hui, les victimes des pelotons d’exécution n’ont toujours pas été réhabilitées : ils n’étaient pas des lâches, ils ne furent, aux côté de leurs camarades, que des victimes de la guerre.
François Marsaleix (1896-1915) François Marsaleix était né le 17 novembre 1896 au Plantadis, commune de Saint-Jal. Ses parents Martial Marsaleix et Jeanne Besse y étaient cultivateurs. De la classe 1916, il résidait au Kremlin-Bicêtre (Seine, aujourd’hui Val-de-Marne) mais fut recensé par le bureau de Tulle et doté du numéro matricule 978. Il fut appelé un an et sept mois avant son jour anniversaire puisqu’il fut incorporé le 10 avril 1915. Il arriva au corps le jour même. Après un passage au 14e R.I. (régiment de Toulouse), il rejoignit le 421e R.I. (régiment d’Avesnes, Pas-de-Calais, qui avait un dépôt à Brive), le 5 août suivant puis fut affecté à la 3e compagnie du 22e bataillon de chasseurs (B.C.), le 19 septembre de la même année. Il fut exécuté le 22 octobre 1915 en Alsace, au camp de Tinfronce, non loin d’Aubure (Haut-Rhin) pour tentative de désertion (décision du 22 octobre 1915).
Le J.M.O.( Journaux des Marches et Opérations de la Première Guerre mondiale) du 22e B.C. nous éclaire sur les circonstances qui avaient conduit à sa condamnation : François Marsaleix, puni de prison, avait déserté le 21 octobre au matin. Une patrouille de la 3e compagnie, lancée à sa poursuite, le repéra vers 16 h 30, près d’Orbey (Haut-Rhin). C’est alors que le fuyard tua, à bout portant de deux coups de fusil, le chasseur Léon André Schlier qui l’avait surpris essayant de franchir les lignes et de passer à l’ennemi. Finalement, la patrouille réussit à déloger le fugitif caché dans un buisson et à le capturer « vers le poste de Cyrille ». Il fut amené à l’état-major de la 5e Brigade puis traduit, sur ordre du lieutenant colonel qui la commande, devant un conseil de guerre spécial, réuni à 23 heures. Marsaleix fut condamné à mort le 22 octobre à 1 h 50 du matin, pour tentative de désertion puis fusillé à 7 h 30.
La municipalité de Saint-Jal, dirigée par le cultivateur Pierre Peuch, socialiste S.F.I.O. allié aux communistes du Bloc Ouvrier et Paysan, l'assimila aux « enfants de Saint-Jal morts pour la France ». Le nom du fusillé (le plus jeune mort de la commune) figura donc sur le monument dont l’inauguration eut lieu le dimanche 2 mai 1926, sous la présidence du conseiller général de Seilhac, le docteur Gustave Vidalin (sans le renfort d’aucun ministre). Le conseil municipal décida « d’inviter les parlementaires corréziens, le conseiller général, le conseiller d’arrondissement et tous les maires du canton sauf ceux qui, ayant inauguré leur monument, ont omis d’inviter le maire de Saint-Jal et de faire un banquet à l’issue de l’inauguration. » Cette liste ne fut jamais inscrite à l’ordre du jour du conseil municipal, pour adoption.
L’Association Républicaine des anciens combattants (ARAC 19), la Fédération Corrézienne de la Libre Pensée (LP19), la Ligue des droits de l’Homme et le Mouvement pour la Paix n’entendent pas renoncer à leur combat de justice et continuent à se mobiliser pour obtenir la réhabilitation collective pleine et entière de tous les fusillés pour l’exemple. Nos quatre associations invitent tous les élus de la République (Maires, Conseillers municipaux, Conseillers Départementaux, Conseillers Régionaux, Députés, Sénateurs) à prendre position en ce sens. Nous serons présents lors du rassemblement pacifiste du 11 novembre prochain devant le monument aux morts de Gentioux.
It gives me another dimension to the picture.